samedi 16 janvier 2016

Le merveilleux de la mer

J'avais oublié le merveilleux de la mer, voici comment ce récit doit commencer voilà aussi comment il doit finir; sur cette phrase et cette impression là la porte du voyage sera close. Le reste, avant-après, sera de l'ordre de l'indicible. Tout n'est pas bon à raconter. 

Voici Kep donc, la belle, la petite, la tendre.
Kep où m'attendaient les délices du surgissement des souvenirs de l'enfance. 
On a beau en faire du chemin, à la fin les joies qui restent sont toujours celles des débuts.
Ainsi donc Kep et ses collines flamboyantes de vert tombant sur la mer bleue , tout comme je les aime, comme à Sylvabelle, comme au Racou, comme sur les cailloux de Corse. Comme quand j'étais enfant.

Mais cela je ne l'ai pas perçu tout de suite, j'ai d'abord vu les tuktuk et le bois et les plantes et les "até awkun", les fruits et le fond de la piscine, la langueur particulière du Cambodge; et puis au détour d'une route, alors que je ne m'y attendais pas, elle a surgit.
La mer, dans un simple clapotis continu de vagues, dans son simple mouvement perpétuel qui ici avait le même son, les même embruns que là-bas. Là-bas, le pays de quand j'étais petite, le pays où tout pour moi avait la douceur d'un gros nuage de coton. On prend un virage et voilà.

Ce n'est pas la vue le sens le plus fort, ce n'est pas lui qui nous ramène vers ces pays que nous avons quittés. Ce sont bien l'ouïe et l'odorat, ô combien magiques, ô combien précieux.

A Kep l'eau approche sans doute les 27 ou 28 °C , on dit qu'elle est presque trop chaude, on le dit mais au fond on ne le pense pas. Elle est simplement parfaite et nous y resterions des heures si nous n'y prenions pas garde.
A Kep on ne sait plus trop où l'on est, ville qui ne vit que pour les crabes , que l'on déguste accompagnés de poivre de Kmapot - Kampot autre paradis de douceurs cambodgiennes- s'en mettant plein les doigts, la bouche, les papilles et le ventre. Et ce dernier est heureux.

Avant Kep, j'avais oublié...